Le 8 mai doit rester un jour férié : NON à sa suppression !

François Bayrou vient de proposer que l’on travaille le 8 mai, jour de la victoire contre le nazisme et de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

Derrière cette fausse bonne idée de « productivité », c’est un pan entier de notre mémoire collective que l’on voudrait rayer du calendrier. Une date symbolique que l’on chercherait à effacer, comme si elle était devenue gênante.

Le 8 mai, ce n’est pas un jour comme les autres.

C’est celui où la France, et toute l’Europe, célèbre la victoire des peuples sur la barbarie nazie.
C’est celui où nous rendons hommage à celles et ceux qui ont résisté, combattu, libéré.
C’est celui où nous nous souvenons des déportés, des fusillés, des victimes civiles et militaires de la guerre.
C’est celui où la République rend hommage à la mémoire antifasciste.

Supprimer le caractère férié du 8 mai, ce n’est pas anodin.

C’est dire que cette mémoire-là peut être reléguée, repoussée à un dimanche ou à un discours vide.
C’est estomper l’histoire, au moment même où l’extrême droite avance ses pions, gagne du terrain, banalise sa parole.

C’est une capitulation symbolique : quand les idées du Rassemblement national progressent, les macronistes proposent… de ne plus commémorer la victoire contre les totalitarismes.

Ce projet n’a rien d’innocent.

Il s’inscrit dans un contexte où l’exécutif, incapable de construire une majorité, multiplie les signes de soumission au discours de l’extrême droite.

Ce serait un cadeau historique à ceux qui, hier, dénonçaient les résistants comme des traîtres, et qui, aujourd’hui, prétendent incarner la République.

Nous disons non.

Nous refusons que la mémoire de la Résistance, la mémoire de la Shoah, la mémoire des crimes nazis, la mémoire des combats pour la liberté soient sacrifiées sur l’autel d’un soi-disant pragmatisme.

Le 8 mai est un repère démocratique, une journée de transmission, une barrière morale contre l’oubli et l’indifférence.

Et cette transmission, aujourd’hui encore, est vivante : les derniers survivants de l’Holocauste sont là pour témoigner. Leur parole est un rempart.
Que restera-t-il, demain, si l’État choisit l’amnésie officielle ?

👉 Nous appelons toutes les citoyennes et citoyens, les associations mémorielles, les enseignants, les anciens combattants, les responsables politiques et syndicaux à se mobiliser.

✍️ Signez et faites signer cette pétition : TOUCHE PAS À MON 8 MAI