L’ultra-fast fashion porte atteinte à notre tissu industriel, à notre souveraineté, à notre environnement, à notre conception de l’économie.

La sanction historique de 40 millions d’euros infligée à SHEIN est une excellente nouvelle.

Tromperie sur les prix, promesses écologiques mensongères, conditions de production opaques : ce modèle mondialisé piétine les règles tout en inondant le marché de produits de mauvaise qualité. Il fragilise notre industrie textile, nos circuits courts et notre capacité à bâtir une mode responsable, innovante et compétitive.

La France doit désormais appliquer vite et fort la loi anti fast fashion adoptée au Parlement et portée par la députée Anne-Cécile Violland avec un large soutien du secteur. Il faut accélérer la publication des décrets d’application et en avancer la mise en œuvre effective dès 2025. Nous proposons que l’interdiction de la publicité pour l’ultra-fast fashion soit activée immédiatement, et que le bonus-malus écologique s’applique à plein dès la première année, sans période de transition.

Il faudra ensuite réfléchir à un renforcement des sanctions : plutôt qu’un plafond fixe, prévoir une amende proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé sur le marché français permettrait de réellement dissuader ces géants.

Ces mesures permettront de restaurer des conditions de concurrence équitables, de défendre notre industrie et nos savoir-faire et de préserver la planète.

La France a su se montrer pionnière en réglementant l'ultra fast fashion : il ne serait pas acceptable de différer son application.