Plus d'un an de bombardements ont ravagé Gaza. Montpellier reste pourtant jumelée avec Tibériade, ville israélienne. Ce jumelage est un lien politique qu’il est urgent de rompre. D’autres villes comme Barcelone ou Strasbourg ont déjà pris des mesures similaires : à nous maintenant de prendre nos responsabilités !

Objectif : 8 500 signatures. Pourquoi ? Parce qu’avec ce nombre nous pouvons utiliser le droit d'interpellation du Conseil municipal. Si nous parvenons à réunir 8 500 signatures de personnes inscrites sur les listes électorales de Montpellier, le maire sera contraint de prendre position sur cette question.

C’est notre droit. C’est notre responsabilité. Signe et fais signer autour de toi !

Le jumelage avec Tibériade a été réalisé en 1983 par George Frêche, maire PS de l'époque, pour qui Montpellier représentait un « poste avancé de Tsahal » en référence à l'armée israélienne [1]. Montpellier est pacifiste, cosmopolite et généreuse, comment peut-on maintenir des relations diplomatiques avec un État dont le chef du gouvernement est sous mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale ? Après 54 000 morts [2], soit près de 4 morts par heure depuis 2023, et 120 000 blessés, il est temps de résilier le jumelage entre Montpellier et Tibériade. Ne laissons plus flotter le drapeau d'un État accusé de crime de guerre.

Partout nous pouvons agir à notre échelle pour la fin des bombardements, de la colonisation et de la famine organisée. A Marseille ce sont des dockers qui bloquent des armes. En mer c'est la Flottille de la Liberté qui met à mal le blocus. En Irlande c'est un projet de loi qui vise à interdire l’importation de biens en provenance des colonies israéliennes. Nos villes aussi peuvent participer cet élan parfois symbolique mais profondément politique. À Strasbourg, Barcelone, Ixelles ou encore La Rochelle, les habitant·es ont fait entendre leur voix face au génocide en cours. Comme durant l’apartheid sud africain, ou l’invasion russe, ces villes ont choisi la dignité et la solidarité, en rompant leurs liens avec les villes israéliennes.

"Il est mensonger de parler d'apartheid israélien", exprimait Michaël Delafosse en juin 2023 lors de la journée de Jérusalem qui célébrait le 40e anniversaire du jumelage entre Montpellier et Tibériade.

Monsieur le Maire a attendu une année de massacre et 30 000 morts pour prendre la parole sur la situation à Gaza. Par ailleurs, il n’est jamais revenu sur ses propos concernant l’absence d’apartheid israélien [3] pourtant reconnu par la Cour Internationale de Justice en juillet 2024. De plus, la mairie de Montpellier continue de financer une association sioniste et réactionnaire alors que les manifestations pour la Palestine sont violemment attaquées et entravées [4]. Nous pensons qu’une autre voie est possible pour notre ville, ses habitant·es et son histoire.

Car à l'inverse de la municipalité actuelle, notre mouvement citoyen Cause Commune veut faire résonner la voix des habitant·es de Montpellier qui s'élève contre les massacres à Gaza. Pour nous, la municipalité doit redevenir le cœur de la vie politique, permettant à tous de construire ensemble un avenir meilleur. Cela implique que les citoyen·nes puissent agir directement à Montpellier en rendant la démocratie plus directe mais aussi de tisser un réseau de solidarité avec les autres peuples partout dans le monde.

Nous appelons donc, monsieur le Maire, et l’ensemble du conseil municipal, à voter la fin au jumelage entre la ville de Montpellier et celle de Tibériade.

[1] Source Le Point, [publié le 25/10/2010, consulté le 4 juin 2025]

[2] source Libération, [publié le 25/05/2025, consulté le 4 juin 2025]

[3] Source Midi Libre [publié le 25/06/2023, consulté le 4 juin 2025]

[4] Source Le Poing [publié le 11/04/2025, consulté le 4 juin 2025]