Stop à la casse de l'éducation nationale !

Coupes budgétaires, non remplacement des enseignants, établissements délabrés, réforme du bac, Parcoursup, réforme du lycée professionnel, PACTE, groupes de niveaux…le gouvernement s’acharne sur l’Éducation nationale.  

Pas de République sans École publique 

La communauté éducative et les parents d’élèves alertent depuis des mois sur la situation dramatique de notre service public de l’éducation. Les plus de 800 000 enseignants et enseignantes de ce pays ont besoin de respect, de reconnaissance et de moyens pour exercer correctement leur métier. Pourtant, le gouvernement reste sourd. Pire, il vient de raboter de 700 millions d’euros le budget de l’Éducation nationale. Plus de 11 000 postes sont menacés. 

Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur le double discours du gouvernement en matière de finances publiques. D’un côté, il donne près de 10 milliards d’euros par an, sans aucun contrôle, à l’enseignement privé. De l’autre, il sabre le budget de l’École publique qui est déjà en difficulté. Comment accepter que l’enseignement privé soit financé à 75% par l’État, avec nos impôts, alors que le service public ne cesse de se dégrader ? 

Non au “choc des savoirs” 

La dernière réforme en date, celle du « choc des savoirs », est un nouvel affront aux valeurs de l’École publique. Cette réforme est dangereuse pour notre République. En créant des groupes de niveaux au collège elle institutionalise le tri social. En séparant les élèves, elle aggrave les inégalités scolaires au détriment des plus fragiles et de la cohésion sociale.

Alors que le gouvernement n’écoute ni la communauté éducative, ni le Parlement, nous avons déposé un recours au Conseil d’État pour faire tomber cette réforme qui est contraire aux principes fondamentaux du Code de l’éducation.

Nous le redisons avec force, notre École n’a pas besoin d’un « choc des savoirs ». Elle a besoin d’un choc de moyens et d’un choc d’égalité. L’École publique doit être un rempart face aux inégalités. Chaque enfant doit recevoir des pouvoirs publics les mêmes moyens consacrés à son éducation et à son émancipation, quelle que soit son origine ou sa situation géographique.

Nous n’avons besoin ni des groupes de niveaux, ni de l’uniforme. Nous attendons un plan d’urgence pour l’Éducation nationale !

Nous demandons un choc des moyens pour l’égalité scolaire :

• L’abandon du “choc des savoirs”

• La réduction des effectifs par classe pour tendre vers la moyenne européenne (21 élèves)

• La fin du gel du point d’indice et le rattrapage salarial des enseignant·es et des personnels de l’Education nationale

• Un plan pluriannuel de recrutement pour l’ensemble des concours, avec un dispositif de prérecrutement

• La mise en place d’une dotation progressive des établissements privés et publics fixant des objectifs de mixité sociale

• Un plan national de rénovation du bâti scolaire en soutien aux collectivités locales

• Une unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS) dans chaque établissement et la titularisation de toutes et tous les AESH

• Des moyens humains massifs pour la prévention et la santé scolaire (infirmières, psychologues, médecins…)

Pour dire NON au « choc des savoirs » et à la casse de l’Éducation nationale, pour dire OUI à une École publique égalitaire et émancipatrice, soutenez cette pétition !

Monique de Marco, sénatrice

François Thiollet, député européen

Mathilde Ollivier, sénatrice

Francesca Pasquini, députée

Jean-Claude Raux, député

Arnaud Bonnet, enseignant

Pour en savoirs plus :

• Notre communiqué : Nous saisissons le Conseil d'État

• Communiqué intersyndical : Pour un choc des moyens et des salaires, contre le choc des savoirs et le tri social

• Article : La sénatrice Monique de Marco prône un "choc de moyens" plutôt qu'un "choc des savoirs"

• Article : Les parlementaires écologistes déposent un recours contre l'arrêté qui "trie les élèves"